jeudi 27 octobre 2005

éclats

Le livre des temps nouveaux : Eclats de big bang ou de big crush

jeudi 20 octobre 2005

et c'est là où je voulais en venir

Ryolo Segiguchi : " Si on avait conservé le livre en rouleau, la pratique de la lecture aurait été tout à fait différente. Le fait que le livre s’ouvre, est agrafé, et que l’on ne peut pas en détacher les pages, a imposé de manière inconsciente une certaine écriture, une certaine conception du livre et du poème ", entretien, Revue Action restreinte, numéro 2. Le livredestempsnouveaux suppose donc une rupture radicale avec l’objet-livre lui-même.

mercredi 19 octobre 2005

et juste quand

j'écris ça, sort le nouveau livre de R.S., "Héliotropes", POL. Précisément sur la manière dont un texte va vers sa fin.

mardi 18 octobre 2005

Je parle dans le désordre

un premier indice dans le désordre de l’enquête (mais qui peut parler dans l’ordre ?) je le trouve chez Ryoko Sekiguchi. Poète française et japonaise publiée principalement par POL. Ecrit des drôles de machins, des sortes de traductions qui n’en sont pas, des textes fragmentés qui visent à éviter toute idée de début et de fin (tout comme ses textes " traduits " ne renvoient pas vraiment à un texte original). C’est ce que j’aime chez Ryoko Sekiguchi. Il faut arrêter de trouver l’intérêt de R.S. dans sa traversée des langues et des " cultures ". Rien de plus irritant que ce type d’intérêt biaisé pour la littérature. La littérature comme les produits " du monde " (du reste du). R.S. est un poète, oui, est un écrivain, qui essaye d’éviter la fin du monde en tâchant de dire qu’il n’a jamais commencé.

jeudi 13 octobre 2005

Indice numéro 1

(la mort a un tel rayonnement, impossible de continuer à écrire ces jours-ci) Je guette des indices dans les œuvres qui recherchent à s’abstraire de leur support papier. Je guette des indices du grandlivre encore à faire. Bandes sonores, vidéos. Avec la peur évidemment, la peur que quelqu’un d’autre déjà ne l’écrive. Un nobody pour un autre. Un de ceux qui se croient être quelqu’un (et qui du coup, se feront buter à coup sûr, cf. Ulysse et le cyclope). Le grandlivre m’attendra-t-il ? Mais les jeunes têtes chercheuses n’ont l’air de rien trouver, de s’exclamer plutôt sur l’audace du seul usage de la vidéo ou du son. Comme c’est fascinant tout ce qu’on peut faire avec la technologie. Le premier indice, je l’ai trouvé ailleurs.

mardi 4 octobre 2005

vous ne comprenez pas comment

Comment un livre pourrait-il ne pas être linéaire mais moi. Je ne suis pas linéaire, ceci comme vous. La linéarité c’est la mort. La linéarité est nécrologique (allez vérifier à l’occasion dans le Carnet d’un journal ou d’un autre). La nécrologie me fascine et m’enrage pour ça. Et vous ? A quoi bon vivre si c’est pour se retrouver réduit(e) à une ligne. La ligne ne peut jamais être une ligne de vie, seulement une ligne de mort.

lundi 3 octobre 2005

Dites quelque chose

A la radio, la musique pop ronronne. La mélodie irrésistible et imbuvable de la musique pop. Et pendant ce temps-là, ronronne la linéarité des livres, l’histoire, le récit, soutenus par l’objet du livre, répété à l’infini. Une séquence, puis une autre. Une page, puis une autre. Et vous n’en avez pas marre ?

samedi 1 octobre 2005

Aucune page n'est tournée

le "livre électronique" ça veut dire quoi. Dans le Monde hier le livre électronique a la forme d’un livre-papier. Imaginez-le, si vous ne l'avez pas vu. Le livre électronique comme un livre, taille d'un livre, forme d'un livre, avec de petits caractères noirs et des pages mais. On appuie sur un bouton et les pages se changent. On ne tourne pas la page, aucune page n’est tournée, mais la page est changée. Un texte en remplace un autre. La page précédente a disparu. Plus palpable par les doigts, par en dessous, tandis qu’on lit celle d’après. Le livre, même électronique, reste linéaire je. Combien de temps les fabricants ont-ils perdu à mettre au point une idée aussi frileuse ?