mardi 28 mars 2006

Faites un effort

si vous ne faites rien pour le grandlivre, le grandlivre n'avancera pas. Le grandlivre a besoin de bouffer de l'humain, et pour qu'il y ait quelque chose à bouffer, il faut que vous y mettiez du vôtre.Tentez de faire un effort, de dire quelque chose d'un peu intéressant. Il n'est pas question de susciter une vague curiosité chez votre interlocuteur (si tant est que vous parliez à quelqu'un, la plupart du temps vous parlez dans le vide), d'inscrire dans la mémoire de tel ou tel une anecdote, encore moins une anecdotique pièce de Kultur. Mieux vaut alors que vous racontiez vos vacances, ou votre recette d'endives au jambon.
Dites quelque chose qui bouscule, choque, gifle, fasse perdre l'idée de ce que peut être la pensée. Toujours cela les grands penseurs au fond, les grands écrivains : ceux qui vident la pensée de la pensée. Ceux qui créent une confusion telle, que la pensée ne sait plus comment cheminer. Suscitent une énergie décuplée, mais sans arguments, sans déroulé, sans moule, sans forme. Devenez de grands écrivains et de grands penseurs, bordel. Cessez de vous enfoncer dans cette lamentable absence.

dimanche 5 mars 2006

c'est parti

c'est parti, le grand livre, commencé, sur le temps, avec l'idée de l'éclatement, de la toile d'araignée, ou du réseau fluvial, tant d'images que l'on retrouvera de part en part du livre, et qui feront peut-être à elles toutes un livre d'images, vous verrez comment. Mais le grandlivre est parti, dans le sens où l'esprit va, c'est-à-dire de l'avant, en ligne, dans la ligne de la pensée, on n'y peut rien, on écrit en ligne, linéaire, et pour écrire autrement, il faut penser, certes, mais il faut inventer une écriture nouvelle aussi, comment. Parti linéaire pour un parti pris éclaté, comment tout cela se peut-il, concilier la ligne et l'étoile, l'éclatement, comment.