jeudi 5 janvier 2006

Dog star man

S. Brakhage. Dog star man. Le mouvement, toujours le mouvement, défilement rapide de couleurs, blanc, rouge, craquèlements de pellicule faisant comme des sortes de cellules microscopées. Si les plans du cinéaste barbu avançant dans la neige avec de petites bottines inappropriées m'ennuient plutôt, par contre, m'apparaissent très réussis les moments d'indiscernabilité de l'objet filmé. A force d'enchaîner les plans représentant corps de femme, ou volcans, ou roches, ou animal écorché au coeur encore battant, on ne sait plus ce que l'on voit : un sexe de femme , un volcan ? Est-ce du petit agrandi, ou du très grand qui parait petit ? Est-ce que c'est pas ce que l'on peut attendre du cinéma : de désapprendre à voir ?
Cela me semble proche de ce que fait Faulkner, dans le récit : le défilement de points de vue crée une indiscernabilité du sujet de la parole.

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